GLONVILLE

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Histoire ancienne de Glonville retrouvée


Carrière de gypse "aux plâtres"

En venant de Fontenoy, à droite de la CD22, vers le lieu dit "LA GISSIERE", il est fait état d'une carrière de gypse (roche permettant la fabrication du plâtre) exploitée en 1807, jusque 1857. La matière exploitée avait été jugée très abondante en 1843.

Extrait des Annales des Mines 1847, page 22 :

annales des mines


Plantes invasives

Définition : plante exotique, introduite (volontairement ou non) sur un milieu naturel et qui, en raison de sa grande facilité d'adaptation et l’ampleur de leur prolifération, étouffe puis prend la place des espèces locales naturelles. Elles sont susceptibles d’entrainer de profonds changements au niveau des milieux naturels et d’avoir des conséquences néfastes sur la biodiversité, l’économie et parfois la santé humaine. Les conséquences peuvent être graves, allant jusqu’au remplacement total des espèces locales et la destruction d’écosystèmes entiers.

Principales plantes invasives sur le territoire de Glonville :

1 - Balsamine de l’Himalaya (Impatiens glandulifera, famille Balsaminaceae), plante annuelle introduite au 19ème siècle, présente sur les berges et prairies voisines de la Meurthe, ainsi que sur les berges du ruisseau Mazurot. En savoir plus.

2 - Renouée du Japon (Fallopia japonica, famille Polygonaceae), plante vivace qui semble introduite au 19ème siècle, très répandue en bord de Meurthe, sur le territoire d'Azerailles. Elle est heureusement encore assez peu présente sur le territoire de Glonville. Repérée aux lieux dit "raie Sornay et Convers", elle a colonisé le jardin d'une vieille maison de la rue de Baccarat, à 50 m du ruisseau Mazurot. Constatée en 2012, cette station (visible de la ruelle) est à prendre très au sérieux et la zone devrait être traitée le plus tôt possible. En savoir plus.

3 - Sumac de Virginie (rhus typhina, famille des Anacardiaceae), plante vivace qui se propage par semis et par ses rhizomes pour former de grandes colonies, avec au centre l'arbre d'origine, et de nombreux jeunes plants rayonnant tout autour. Il pousse généralement de façon très invasive et résiste souvent aux tentatives d'éradication grâce à son vaste réseau de rhizomes. Comme pour les fougères, la seule solution d'éradication consiste à fouler au pied (sans tailler) la totalité des pousses et des repousses chaque année pendant au moins 3 ans afin de "fatiguer" la plante. Au contraire, la taille renforce la plante qui réveille encore plus d'yeux dormants sur ses rhizomes après chaque taille. Introduite en Europe au 17ème siècle, cette plante est visible dans les jardins d'agréments de plusieurs propriétés du village.

Malheureusement, cette liste n'est pas exhaustive.


Glonville, au milieu du 19ème siècle et aujourd'hui :


Glonville, il y a cent ans :

Les poilus du 38ème

Si vous connaissez l'air de cette chansonnette, merci de nous en faire part.

Quelques images de cette époque :


29 juillet 1944 : chute d'un bombardier Avro Lancaster sur le territoire de Glonville

Bomber Memorial Commander à Londres.

Dans la nuit du vendredi 28 au samedi 29 juillet 1944, entre 21 et 22H, 494 bombardiers de type Avro Lancaster de la RAF (Royal Air Force), s'envolent du Yorkshire, direction l'est de l'Allemagne, escortés de 400 avions chasseurs, pour une troisième opération d'envergure sur Stuttgart.
Le ciel était couvert, afin d'éviter les côtes hollandaises très bien défendues par la DCA, la vague de plusieurs dizaines de kilomètres de large, emprunte une voie moins directe, passe par Deauville, Lisieux, Rouen, Orléans, St Dizier, Strasbourg, altitude de vol : environ 6000 m, température : -35°C, vitesse : 300 km/h. Entre 1H et 2H du matin, 2500 tonnes de bombes sont lâchées sur Stuttgart (établissements Bosch et gare centrale en particulier).
Comme cela fait déjà deux nuits qu'ils vont pilonner Stuttgart, l'Etat-Major allié pense que les Allemands estiment qu'ils ne vont pas revenir une nouvelle fois. Malgré tout, les chasseurs de nuits allemands guettent et, depuis Orléans, les bombardiers anglais doivent faire face à 300 avions chasseurs allemands de la Luftwaffe, ainsi qu'aux tirs de la DCA.
Lors de cette opération, 53 bombardiers furent perdus, dont 17 en France (Blamont, Glonville, Millery, Otrott, Rauwiller, St-Cloud-en-Dunois, Xaronval ...), 38 ont été endommagés, 192 aviateurs ont péri, 26 ont été blessés, 40 faits prisonniers.
L'un d'eux, un AVRO Lancaster type I, N° de série : ME799, code PM-K (escadron 103 de la RAF), qui avait décollé de ELSHAM hautes plaines, vers 21H12, s'écrase à Glonville, au lieu dit : "haut de fol".

Cette nuit là, la RAF a abattu 27 chasseurs allemands et en a endommagé 12.

Texte du télégramme adressé à Londres, quelques jours après l'accident, par l'intermédiaire du chef de la résistance de Baccarat :

Un avion Lancaster ME799 est tombé en combat sur le territoire de la commune de Glonville par Azerailles (M&M) dans la nuit du 28 au 29 juillet 1944, vers 2H du matin.
Sur les 7 hommes de l'équipage, 3 sont morts, ce sont :
- DOUGLAS Thomas, né le 14 aout 1922 N° CI : 1459.137
- KIBBEY Keith
- ARMSTRONG Robert, officer pilote
Deux sont prisonniers :
- CUTTING Albert, né en mars 1924, fracture du péroné droit, légères contusions. Entre les mains des Allemands, actuellement au lazaret de Baccarat.
- HOLMWOOD Terry, prisonnier à Ménil-Flin.
Deux sont recueillis par nous et sont en bonne santé :
- SHAW Cyril, N° CI 1542.386
- MACRAE Malcolm

Extrait du courrier de Georges PERRIN, Maire de Glonville, adressé le 3 février 1945 au capitaine DURTAL chargé du service historique :

La chute de l'avion à quelques centaines de mètres de la localité y provoqua une émotion intense. Les toitures furent soufflées et nombre de vitres cassées.
L'avion, après s'être délesté de ses bombes dont une provoqua un entonnoir de 50 m de tour, explosa lui même en l'air quelques secondes après.
Ayant aperçu quelques parachutes, je me dirigeai avec quelques habitants vers le lieu de l'accident pour porter éventuellement secours aux rescapés. CUTTING Albert blessé, fut trouvé à proximité du village et transporté dans la première maison.
Par téléphone, je demandai le docteur GRANDIDIER et les gendarmes de Baccarat que je savais acquis à la résistance. Aussitôt arrivés, le docteur prodigua ses soins au blessé pendant que les gendarmes envisageaient les moyens de le soustraire aux allemands, mais ceux-ci arrivaient en auto quelques instants après, à la maison même, sans doute attirés par les va et vient insolites et faisaient prisonnier notre protégé. A l'aube, par ordres des boches, je fis donner un son de caisse avertissant que toute personne cachant des aviateurs serait fusillée.
Pendant que les Allemands patrouillaient, quelques jeunes résistants du village s'en chargeaient aussi. Mon fils Gérard eut la bonne fortune de découvrir SHAW Cyril blessé à la jambe. Aidé de quelques camarades, ils le transportèrent à quelques kilomètres delà, dans un hangar à proximité d'Azerailles.
Vers 12H30, un autre aviateur camouflé dans les vergers se présentait chez un ami, Mr DIDIERLAURENT Emile qui m'alertait aussitôt. Il s'agissait de MACRAE Malcolm.
Au même moment, une jeune fille de Deneuvre, Marcelle CUNY agent de liaison extrêmement actif du maquis, arrivait chez moi pour participer aux recherches. Elle mit immédiatement en exécution un plan aussi simple que hardi. L'aviateur fut déshabillé, elle lui passa son short, je donnai des sandales et monté chacun sur un vélo, ils partirent flegmatiquement à la barbe des boches, traversèrent Baccarat et arrivèrent à Deneuvre sains et saufs.
Le soir, sous la garde des gendarmes, une camionnette allait chercher l'aviateur caché à Azerailles et l'emmenait rejoindre son camarade chez Marcelle CUNY, où ils devaient rester cachés pendant 3 mois 1/2.
Malheureusement, pendant ce temps, un autre aviateur, HOLMWOOD Terry, était retrouvé par les Allemands et conduit à Ménil-Flin.
Puis successivement, 3 corps furent trouvés dans les blés, aux abords immédiats de l'accident. Les Allemands persistèrent dans leurs recherches, bien inutilement d'ailleurs, car nous savions et pour cause, qu'il n'y avait plus rien à trouver.
Vers la fin de la journée du 29 juillet, les Allemands m'autorisèrent à transporter les 3 corps à la mairie. Une chapelle ardente fut dressée sous le buste de la République avec une profusion de drapeaux tricolores et de gerbes de fleurs.
Pendant 2 jours, venant des environs, une foule énorme ne cessa  de rendre hommage aux morts glorieux, les fleurs continuant à s'amonceler. En particulier un panneau fleuri, figurait le pavillon britannique.
Toujours par ordre des Allemands, les obsèques n'eurent lieu que le lundi 31 juillet vers 10H. Les corps furent ensevelis dans des bières en chêne de toute beauté puis inhumés dans le cimetière communal. Les tombes disparurent bientôt sous un amoncellement de fleurs.

Le 2 aout 2014, Glonville a rendu un hommage à cet équipage :


En dépit de l’évolution accélérée des campagnes lorraines durant les dernières décennies et malgré certaines défigurations, l’empreinte du passé est toujours fortement marquée dans les paysages et l’habitat dont les traits d’unité sont évidents. C’est d’abord le groupement systématique de la population en village qu retient l’attention. La véritable raison d’être de l’habitat groupé, c’est l’ancien système d’exploitation en commun du finage, car ces villages largement ouverts sur l’extérieur, n’ont rien de camps retranchés. Ce système de culture, très contraignant, réservait le maximum d’espace à la charrue et au troupeau communal, afin d’augmenter la production.  Un second élément d’unité est l’étroite ressemblance des maisons traditionnelles vouées à la fonction agricole. Les murs sont faits de pierre calcaire nécessitant un enduit extérieur. L’immense toit à deux pans, dont l’arête faîtière est parallèle à la rue, abrite les hommes, les animaux et les récoltes. Ces constructions en profondeur, afin de limiter la hauteur des faîtages, disposent d’une toiture à faible pente recouverte de tuiles canal ou « jambes de bottes ». Les façades se singularisent surtout par leur ample ouverture de grange souvent cintrée. Certaines fermes cossues ont une porte piétonnière plus ou moins richement décorée.

Mode de vie, culture, racines :
Du temps où la télévision n’existait pas encore, les villageois aimaient à se regrouper, petits et grands, jeunes et vieux, sur le pas d’une porte ou sur un banc voisin pour discuter et profiter des douces et longues soirées d’été, cela s’appelait faire le « couarail ».


Traditions, coutumes transmises :
« Faire le ménage » : au moment de carnaval, des jeunes et des moins jeunes pénétraient le soir, en douce, dans les maisons dont les portes n’étaient pas fermées à clef. En effet, autrefois, on ne craignait pas les voleurs et la porte principale des maisons n’était pas verrouillée la nuit. Alors que les occupants de la maison étaient réunis autour du feu, dans le poêle (le pèle ou la belle pièce de devant), les uns affairés à coudre ou filer, les autres à lire ou bavarder, des farceurs en profitaient pour mettre tout en dessus dessous dans la cuisine, voire même dans les chambres et repartir tout aussi discrètement.
 « Le Toc-Toc » : dans les périodes hivernales, alors que les journées sont courtes, de jeunes gens s’amusaient parfois à faire la farce suivante. Elle consistait à accrocher une pierre ou un objet suffisamment lourd à une longue ficelle passant à travers l’heurtoir de la porte d’une maison. Les auteurs de  la farce se plaçaient à bonne distance de la maison puis tiraient sur la ficelle afin de faire heurter la pierre contre la porte (toc-toc) jusqu’à faire sortir le propriétaire. A ce moment là, il fallait prendre ses jambes à son cou et fuir au plus vite, surtout que les farceurs ne se contentaient pas d’un seul coup d’essai et ce manège pouvait durer une bonne partie de la soirée.
« Les Mai » : le jour du 1er mai, une coutume consistait à mettre devant la fenêtre ou la façade des jeunes filles du village une grande branche d’arbre : pour les filles gentilles et agréables, du bouleau, pour les autres de l’aubépine...
« Les Terrettes » chaque année, au moment de Pâques, la tradition  catholique prétend que les cloches de l’Eglise s’en vont à Rome, le Jeudi Saint pour chercher les œufs de Pâques qu’elles ramènent pour le dimanche de cette fête. La tradition consistait, pour les enfants, de remplacer le son émis par les cloches lors des différents angélus et offices de la journée par le son de crécelles en bois. On voyait alors les enfants du village arpenter les rues en criant : « A l’angélus de midi ! », puis ils manœuvraient leurs crécelles : cre-cre-cre-cre-cre.


Conte ou légende du secteur :
On raconte qu’un souterrain reliait la maison située 12 rue du Raycieux, à la ferme de Mervaville qui était à ce moment là un prieuré. Ce souterrain aurait permis d’échapper aux assaillants durant la guerre  de trente ans. A l’intérieur de cette maison existait une chapelle qui fut détruite au début du siècle dernier.
Le village de Glonville aurait connu plusieurs situations géographiques. La plus ancienne le situerait à gauche de la route qui mène à Badménil, à l’endroit du bois de pins, dans lequel on trouverait encore des vestiges de margelle de puits. La plus récente (probablement avant la Guerre de Trente Ans) le situerait à gauche, après les dernières maisons du village en allant vers Fontenoy-la-Joute, de l’autre coté du ruisseau, en prenant le premier petit chemin qui enjambe le ruisseau du Mazurot.

Pour avoir des détails sur l'ENS qui nous entoure, cliquer sur ce lien : Espace Naturel Sensible


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